© Vicent Callebaut Architectures
Avec la COP21, la question que l’on retrouve actuellement sur toutes les lèvres est celle du futur. Comment imaginer la ville de demain avec des températures qui continuent d’augmenter de manière significative ? Quels sont les moyens qui doivent être mis en place pour avoir une ville propre tout en pouvant continuer à accueillir plus d’habitants dans les zones urbaines ? Pour Vincent Callebaut, architecte à l’origine du projet PARIS SMART CITY 2050, les métropoles devront être verticales, mais surtout vertes.
Une réponse à la pollution et la surpopulation.
D’ici 35 ans, en 2050, ce sont plus de 9 milliards d’habitants qui peupleront la planète. Et 70 % d’entre eux vivront dans les villes, ce qui amènera un pays comme la Chine à compter 250 métropoles de la taille de Paris. Pour Vincent Callebaut, la conjonction des dernières innovations et d’internet amènerait à bâtir des cités écosystèmes qui seraient une solution contre la pollution et la surpopulation.
Ce qui fera la force de ces villes du futur, c’est leur végétalisation totale, qui permettrait de purifier l’air, de réguler et produire de l’énergie ! Dans son projet, la façade de la tour Montparnasse est constituée de bioréacteurs d’algues vertes capables de créer de l’énergie.
Le végétal : des avantages qu’il faut exploiter.
Si la vision futuriste d’une ville verticale faite de verre et d’acier n’est plus d’actualité, ce n’est pas un hasard. La végétalisation du paysage urbain par les arbres, le gazon ou les potagers présente des avantages qui sont bien évidemment propres aux plantes. Véritable réservoir, les infrastructures végétalisées stockent le CO2 au lieu d’en produire, récoltent très efficacement les eaux de pluie et protège des inondations, ainsi que de toutes sortes d’intempéries ; elles permettent alors de maîtriser notre consommation énergétique en protégeant du froid en hiver et de la chaleur en été. De plus, l’hypothèse de voir un jour de grandes villes comme Paris recouvertes d’arbres, de fleurs et de gazon naturel présente un certain esthétisme.
Même si 2050 est loin, la végétalisation des villes n’appartient plus au futur, mais au présent. Des opérations comme « Du Vert Chez Moi » à Paris ont pour objectifs d’installer 100 hectares de murs et de toits végétalisés d’ici 5 ans seulement.